
jeudi 27 mars 2025
Mesures adoptées pour la pérennité de notre complémentaire santé

Hugues Bouchez
Origine du déséquilibre financier
L’aggravation du déséquilibre financier de notre contrat « complémentaire santé » a donné lieu à une nouvelle négociation visant à assurer sa pérennité.
Contexte difficile pour les complémentaires santé
Le déséquilibre du contrat trouve son origine dans l’inflation du coût des actes médicaux, le désengagement de la CPAM, la hausse de consommations des assurés. Les menaces du gouvernement d’instaurer des taxes sur les contrats « complémentaire santé » ne font qu’assombrir le tableau.

Position de la CFDT face à cette situation
Face à cette situation la CFDT a défendu :

Le maintien des garanties en l’état
Réduire les garanties pour rétablir l’équilibre du contrat irait à l’encontre des mécanismes de solidarité et de mutualisation, en faisant payer aux salariés les plus vulnérables le prix du redressement technique.

L’utilisation exclusive du levier de l’ajustement tarifaire
La majoration tarifaire est celle qui implique la plus grande participation de l’entreprise, puisque celle-ci prend en charge 80% de la cotisation. Ainsi, pour une augmentation de 1€, 80 centimes seront à la charge de l’entreprise et 20 centimes à la charge du salarié.

Une absence de rétroactivité de la majoration tarifaire
Pour être acceptable, la majoration ne pouvait pas être rétroactive au 1er janvier, ce qui aurait entraîné un rattrapage de 4 mois sur la paie du mois de mai.

Ne pas intégrer à l’augmentation tarifaire les éventuelles futures taxes sur les complémentaires santé
En période d’instabilité politique rien n’est certain et aggraver l’augmentation de tarif en prenant en compte des taxes non encore finalisées ne paraissait pas judicieux.
Résultat favorable pour les salariés
La CFDT a obtenu gain de cause sur l’ensemble de ces points avec une augmentation de 10% des cotisations à compter du mois de mai. À titre d’illustration, l’augmentation mensuelle sera de l’ordre de 1,61€ pour une rémunération annuelle de 30K€ et de 2,68€ pour une rémunération annuelle de 50K€.
Une surveillance nécessaire des évolutions futures
Si cette augmentation ne devait pas suffire, ou si des facteurs devaient évoluer (consommation, taxes, désengagement de la CPAM), nous serions amenés à revenir une nouvelle fois sur ce dossier très important pour la santé des salariés.